Devis piscine naturelle : quel prix ? Quel budget ?

Le bassin de baignade artificielle que l’on nomme communément piscine naturelle ou écologique est encore rare en France, mais commence à intéresser des propriétaires qui n’aiment pas particulièrement la piscine classique.

Cet étang de baignade est idéal pour les personnes qui souhaitent disposer d’un espace aquatique plus proche de l’environnement. Il est certain que ce bassin biologique est une alternative très intéressante à la piscine classique car il possède des atouts non négligeables. Mais pour réaliser son rêve, il faut prévoir un budget plus conséquent. Voyons combien ça coûte.

Piscine naturelle : combien ça coûte ?

À titre de comparaison, il faut compter un minimum de 15 000 € pour une petite piscine traditionnelle enterrée alors que le budget minimum à prévoir pour un étang de baignade est de 25 000 €. Ce bassin biologique dont le nom « réglementaire » est baignade artificielle coûte donc bien plus cher que la piscine classique. Si l’on choisit de créer un très grand espace biologique, la note peut grimper à 60 000 €, cela s’entend main d’œuvre comprise.

Si le prix est si élevé c’est parce qu’il est nécessaire de financer :

  • Les travaux de terrassement : entre 12 et 22 €/m3 ;
  • L’élaboration du bassin : de 20 000 à 45 000 € ;
  • La création de l’écosystème ; entre 20 et 40 €/m² ;
  • Les accessoires : de 700 à 1 500 €.

Il s’agit là de tarifs constatés actuellement, et donc susceptibles d’évoluer au fil du temps. Pour connaître précisément le prix d’une piscine naturelle, il est absolument indispensable de faire chiffrer son projet par un professionnel. Celui-ci prend en compte :

  • Les dimensions de l’ouvrage,
  • La complexité des travaux,
  • La forme (ronde, ovale, carrée, rectangulaire, forme libre…),
  • Le style,
  • Le type de berges,
  • L’écosystème,
  • Les accessoires…

Le terrassement pèse lourd sur la facture car la superficie d’une piscine naturelle est assez conséquente. Cela s’explique par le fait qu’elle est obligatoirement constituée de plusieurs zones :

  • La zone de nage: c’est la partie principale dédiée aux baigneurs. Ce bassin de natation est équipé d’un filtre UV, d’un compartiment de sédimentation, d’une écumoire et d’un filtre à sable.
  • La zone de lagunage: cet espace dédié aux plantes et aux organismes vivants est de taille un peu inférieure à celle réservée à la nage. Sa superficie doit être judicieusement choisie pour respecter l’équilibre écologique. Cette zone doit être située en hauteur par rapport à celle destinée à la nage.
  • La zone de régénération ou zone d’oxygénation: elle n’est pas obligatoire bien qu’elle joue un rôle important. On y installe une cascade dans le but d’oxygéner l’eau naturellement et d’aérer le bassin.

Si la piscine est parfaitement constituée et que ses différentes zones sont bien équilibrées, on a la garantie de se baigner dans une eau de très bonne qualité.

La pompe est hautement préconisée car elle permet d’amorcer le processus de circulation de l’eau qui, ensuite, s’effectue de façon tout à fait naturelle puisque la zone de lagunage est plus haute que la zone de nage. La pompe peut être activée deux fois par jour. Cela suffit pour disposer d’une eau limpide et saine.

Le système de chauffage n’est pas obligatoire. Mais si l’on ne supporte pas l’eau de baignade à température ambiante, on peut faire installer des capteurs solaires. Attention toutefois, quelques degrés supplémentaires ont une incidence sur l’équilibre biologique de la piscine. Il peut être perturbé.

Le prix d’un bassin naturel varie donc selon les finitions et les particularités souhaitées par le client. Il dépend bien évidemment du confort de baignade. Ainsi, chaque élément compte si bien que le prix de cet aménagement ne peut être obtenu précisément qu’après un calcul au cas par cas.

On peut aisément constater que le prix d’un étang de baignade est élevé à la construction mais par la suite on économise sur l’achat des produits d’entretien puisque l’on n’en a pas besoin, contrairement à ce qu’exige une piscine traditionnelle. En effet, il ne faut aucun traitement chimique dans l’espace baignade artificielle car sa filtration s’effectue naturellement. C’est donc l’aménagement idéal, respectueux de l’environnement. Sur le plan esthétique, ce bassin est extraordinaire et s’intègre parfaitement dans un jardin ou un parc. Il présente toutes les qualités pour générer un coup de cœur chez les amoureux de la nature qui souhaitent pouvoir se baigner sans quitter leur propriété !

Piscine bio : la barrière est-elle obligatoire ?

Pour l’heure, la loi n’oblige pas l’installation d’un système de protection pour sécuriser le bassin naturel, ce qui permet de réduire son budget piscine. Mais on ne plaisante pas avec la sécurité, et même si ça n’est pas encore obligatoire, il est préférable de prendre les devants afin de réduire les risques de noyade, notamment lorsque l’on a de jeunes enfants.

On peut par exemple faire installer une alarme couplée avec une barrière de sécurité. Pour ne pas dénoter, cette dernière doit être choisie avec goût. L’idéal est qu’elle s’harmonise parfaitement avec ce type d’environnement naturel. C’est une excellente solution pour jouer la carte de la sécurité tout en apportant un élément qui se fond bien dans le décor et apporte même un charme au jardin.

Il ne faut pas lésiner sur les moyens à mettre en œuvre pour sécuriser sa piscine naturelle, d’autant plus que cet ouvrage n’est pas encore soumis à l’imposition (contrairement à la piscine traditionnelle). Et puis, la sécurité des personnes n’a pas de prix. Quand on peut s’offrir ce type d’aménagement, avouons qu’il est incongru de serrer les cordons de la bourse au moment de passer à sa sécurisation !

Étang de baignade ou piscine naturelle (biologique) : quel budget prévoir ?

À titre informatif, il faut compter les deux tiers de la surface totale pour la zone de filtration/régénération si l’on prévoit créer une piscine naturelle avec une surface de baignade de 100 m². Dans ces grands bassins, il est capital que le renouvellement de l’eau soit suffisant, d’où l’importance de consacrer de l’espace à la zone de lagunage et à celle de régénération. Pour un bassin de nage plus petit, de l’ordre de 40 m² par exemple, il convient de réserver à la zone filtration/régénération une surface au moins équivalente.

Le budget est bien sûr en rapport avec la superficie. Mais mieux vaut opter pour une piscine naturelle de grande taille car un bassin de nage inférieur à 40 m² risque fort de frustrer les amoureux de la baignade. Il serait bien dommage d’investir un gros budget pour finalement devoir se contenter de faire trempette !

Faire plusieurs plans

Avant de se lancer dans la construction d’un étang de baignade ou bassin de nage bio, il est fondamental de dessiner plusieurs plans. Cela permet de faire étudier ses différents projets par un pisciniste spécialisé en baignade artificielle. Il faut bien sûr prévoir de la place, donc posséder un terrain suffisamment grand, tout en sachant que le bassin de baignade sera plus petit que la superficie totale de l’ouvrage.

Demander des devis

Créer un espace « baignade artificielle » est plus complexe qu’il y paraît, d’où l’importance de confier ce beau projet à un spécialiste sérieux. On peut commencer par demander plusieurs devis par l’intermédiaire de notre outil en ligne. C’est totalement gratuit et cela n’engage à rien. Reste ensuite à choisir l’offre que l’on juge la meilleure et à prendre rendez-vous avec le pisciniste sélectionné. À l’issue d’une visite sur site, il établit un devis précis en fonction du projet, des particularités du terrain et des différentes contraintes. Il faut compter 8 à 10 semaines pour la construction d’une piscine biologique.

Effectuer les démarches administratives

Mais avant d’ouvrir le chantier, il est absolument nécessaire d’effectuer quelques démarches administratives auprès de la mairie de sa commune, à savoir :

  • Demander un Plan Local d’Urbanisme pour vérifier la faisabilité du projet, celui-ci pouvant être refusé dans une zone protégée par exemple, ou si le terrain n’est pas constructible.
  • Déposer une déclaration de travauxsi le projet concerne une baignade artificielle dont la superficie est comprise entre 10 et 100 m².
  • Déposer une demande de permis de construire pour un étang de baignade d’une surface de plus de 100 m² et dont la profondeur est supérieure à 2 m.

Enfin, il est important d’employer le bon terme pour désigner son projet car l’administration ne plaisante pas ! Parler de piscine naturelle risque fort d’entraîner une imposition au même titre que les piscines traditionnelles ou classiques. Au moment de décrire son projet à la mairie (ou à la préfecture), il faut bien insister sur le fait qu’il s’agit d’un étang de baignade ou d’une « baignade artificielle ». Le terme « piscine » risque de créer la confusion et ce serait bien dommageable car la baignade biologique n’est pas concernée par la fiscalité à l’heure actuelle.